Ha je m’en souviendrai de ce niveau 3, ce fut un week-end chargé d’émotions !
Tout a commencé en septembre quand déçue que la covid ait annulé mon voyage plongée, je décide de me lancer dans la finalisation de mon N3 avec l’accord de Pascal : mon bouquin « Plongée plaisir Niveau 3 » devient mon meilleur ami. Je potasse, je fais des fiches et je trouve des examens blancs sur internet quand arrive le jour de l’examen théorique non sans stress : 3h d’examen sous l’œil attentif de Pascal via teams …Covid oblige 😉
D’abord, je tiens à dire qu’il faut être fou (p’tite dédicace à Xavier 😉) pour plonger en carrière en plein mois d’octobre, ciel gris, des trombes d’eau et une eau à 6° ! Mais j’ai été folle et je me suis lancée avec Pascalou, Ericou, et Christouf. 4 plongées techniques dans un univers des plus hostiles, dans le froid saisissant, dans le noir le plus total et des sons angoissants.
Première plongée avec mon matériel girly : Pascal me fait descendre à 40m, je sens la narcose, je crois devenir folle !!! Je prends sur moi et s’ensuit une série d’exercices. Après plusieurs remontées, on décide de redescendre, petit exercice à 30m puis Pascal me fait signe qu’on retourne à 40m quand soudain mes détendeurs fusent, ma bouteille se vide, j’essaie de prévenir Pascal mais trop tard, je vois ses fesses et ses palmes s’éloigner…Faut réfléchir vite, ma bouteille se vide à vitesse grand V, je risque la panne d’air, je suis à 30m, je ne dois pas remonter pleine balle pour ne pas risquer l’ADD, il fait noir, j’ai envie de pleurer…ha non je n’ai pas le temps de pleurer, lumière et regard rivés sur l’ordi, je me calme et remonte tranquillement jusqu’à mon palier. Au palier de 6m, l’eau est plus chaude (11°) et tout redevient normal, Pascal me retrouve et je n’ai plus que 30b qui suffiront à finir mon palier. Bref, mon matériel girly a givré !
Deuxième plongée plus cool à 25m, Pascal veut tester mon orientation : le but : parcourir la foret immergée…Haha déjà qu’en forêt je suis capable de tourner autour d’un arbre en pensant que je ne suis jamais passée par là mais alors là…la forêt immergée dans une eau froide et sombre. Pas facile mais on a vu les arbres, YES ! Ce fut l’occasion aussi de sortir mon guirly parachute rose qui a fait le job au palier !!!
Le lendemain matin, il faut redescendre à 40. J’y vais à reculons, je prends du matériel moins girly mais adapté aux conditions. Mise à l’eau et après un bon caplé sous une pluie diluvienne, nous atteignons notre bouée. Pascal descend et je le suis doucement…très doucement…je le perds, j’approche les 40m dans le noir, ma tête commence à me tourner et j’aperçois : PASCAL !!! (en majuscules car vous ne pouvez pas vous rendre compte du bonheur extrême que j’ai ressenti à la vue de Pascalou !!!). Après pas mal d’exercices, il fait froid et la soupe chaude nous attend au terminus.
Pour terminer en beauté ce week end, la dernière plongée explo nous a mené à la rencontre des écrevisses à 3 avec Ericou – le climat ayant eu raison de Christouf 😊- : il est trop fort ce Ericou d’avoir trouvé l’écrevisse parce qu’avec la visibilité de la carrière quand tu vois la queue de l’écrevisse, les pinces sont déjà dans le noir !!!
Bref, c’était flippant de plonger dans ces conditions « un poil » rudes mais c’était génial grâce à vous, alors merci à vous Pascalou, Ericou et Chouchou.
Marie G.
Crédit photo : Hélène B et Eric J.